• La luminothérapie appliquée aux pays nordiques

          Il a été démontré scientifiquement que vivre en absence d’exposition solaire est nocif pour la santé. Les pays concernés par un faible taux d’ensoleillement ont fait l’objet de mises en gardes importantes ce qui a amené les autorités à mettre en place différents systèmes et différentes infrastructures pour compenser ce manque d’ensoleillement.

          Les habitants de ces pays sont dans une zone du globe qui ne reçoit pas de lumière solaire en hiver. C’est-à-dire, qu’ils vivent 2 mois entiers sans soleil provoquant un grand nombre d’insomniaques et de cas de dépressions durant cette période. Comment font-ils pour surmonter ce manque ?

Bar de luminothérapie                                                                                                                                              Héliostat

                Dans les pays du nord, les jours sont très courts. En effet, une bloggeuse témoigne : « Hier le jour s’est levé à  7h12 pour se coucher à 15h56, soit une « journée» de 7h44min » (publié le 16/11/2008). En moyenne, le soleil apparaît 27h durant tout le mois de décembre (dans la ville de Helsinki). Le rythme des habitants se ralenti, vivant presque dans le noir durant le mois.

           Les Scandinaves aussi vivent de difficiles hivers et des nuits presque interminables. Ils ont été les premiers à montrer ces troubles. Des recherches montrent un taux plus élevé de suicide en Suède et en Norvège durant les saisons hivernales. Au Canada, environ 18% des populations sont sujets à  une déprime hivernale. Certains individus sont plus touchés par ce problème. C’est le cas  de 3% à 8% dans les pays du nord, dont une grande partie sont des femmes.

                 Ce manque de lumière provoque une dépression importante chez une majorité des habitants. Elle s’exprime notamment par un manque d’énergie et une mauvaise humeur. (cf II.)

          La luminothérapie permet de réduire les symptômes de cette déprime de manière importante quisimule le rayonnement solaire. La Suède et autres pays nordiques utilisent souvent des appareils de luminothérapie. Par exemple, Uméa, une ville suédoise a équipé une trentaine d’abris-bus de lampe générant cette lumière afin de compenser le manque de lumière naturelle. Cependant, il ne faut pas abuser de l’utilisation des lampes luminothérapiques. « Leur utilisation doit être encadrée, et prescrite par un médecin » insiste Ouria Dkhissi-Benyahya. « En effet, mal utilisées, par exemple à un moment inopportun de la journée ou trop longuement, ces lampes peuvent aggraver les symptômes dépressifs ou les troubles du sommeil ».

            Il existe également une autre forme de luminothérapie : la simulation d’aube. C’est un réveil, une lampe simulant la lumière de l’aube à une heure voulue. L’intensité augmentant doucement fait progressivement baissé la sécrétion de la mélatonine ce qui génère un réveil naturel.

           Il existe également d’autres infrastructures telles que les puits de lumière. Ils permettent d’illuminer une pièce avec une lumière naturelle. Le principe se base sur un jeu de miroirs, permettant de renvoyer les rayons du soleil jusqu’à la fin d’un tube. Un disque se trouvant dans la pièce à éclairer diffuse alors la lumière venue de l’extérieur.

Puits de lumière

                 Dans le cas où la mise en place d’un puit de lumière est impossible, la fibre optique peut être une autre solution. Un capteur en forme de panneau est installé sur la toiture d’un bâtiment et récepte la lumière du soleil. Relié à une fibre optique, la lumière transportée est reliée à un autre panneau se situant dans la salle, l’éclairant alors d’une lumière naturelle.

          Les Islandais sont moins touchés que les autres pays nordiques. Des chercheurs pensent que leur consommation importante de poissons et de fruits de mer en est la cause. Riches en acide gras et Oméga 3, ces nutriments pourraient, selon certaines études contrer la dépression ; les gènes aiderait peut être à être plus résistant contre la déprime hivernale. Cependant, ce ne sont que des hypothèses, et elles n'ont pas été encore validée pour contrer la dépression saisonnière.