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- IV. Les traitements mis en place par le manque de soleil /
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- • Description de la luminothérapie
• Description de la luminothérapie
La luminothérapie ou photothérapie, est une technique innovante pour soigner des dépressions hivernales ou de manière générale les dérèglements du rythme circadien. Elle a été utilisée pour la première fois, dans le domaine médicale, par le psychiatre américain, le docteur Norman Rosenthal dans les années 1980. Il fut le premier à expérimenter l’utilisation de la lumière dans la santé. En effet, il avait remarqué chez ses patients une hausse de cas de dépression durant la période de l’hiver et en a déduit un lien avec la baisse d’intensité lumineuse. Étant difficile de faire voyager ses patients dans les tropiques, il décide de les exposer à une lumière aussi intense que possible,afin d’essayer de combler un manque possible de lumière naturelle, et suivant un protocole précis, appelé aujourd’hui un protocole de luminothérapie. Plus les symptômes sont grands plus la durée d’exposition et l’intensité lumineuse est importante. Ses patients ne ressentaient plus aucun symptôme de dépression 2 à 3 semaines plus tard. Durant la même période, il publie un article inachevé sur ce phénomène, et cela incita beaucoup de psychiatres et chercheurs à approfondir le sujet.
La plupart des déprimes hivernales sont soignées par la luxthérapie (le lux est une unité d’éclairement).
Les dépressifs sont exposés quotidiennement de 30 à 60 minutes à une source de lumière blanche dont son intensité va de 5000 à 10 000 lux. Claude Gronfier (chronobiologiste déjà cité précédemment) recommande une exposition de forte intensité, pour que ceux qui ne suivraient pas correctement le traitement donné ait tout de même une intensité suffisante.
Lampe de luminothérapie
L’heure d’exposition à la lumière varie pour chaque personne, en fonction de leur heure biologique. Pour déterminer cette heure, on demande au patient de remplir un questionnaire, le chronotype qui permet d’évaluer son heure interne. Cette personne serait-elle un couche tôt-lève tôt ou au contraire un couche tard-lève tard ? Selon le score du questionnaire, on l’exposera plus ou moins tôt à la lumière. Par exemple, l’horloge interne d’un couche tôt-lève tôt serait plus avancée et il lui serait recommandé de s’exposer à la lumière à partir de 6h du matin (ceci est un exemple, tous les couche tôt-lève tôt ne sont pas forcément exposé à cette heure-ci). Or, il serait conseillé au couche tard-lève tard de s’exposer à partir de 8h.
Il faut également prendre ce traitement au sérieux et respecter les indications des médecins : si l’on rate l’heure idéale d’exposition à la lumière de 2 heures, on perdrait 50% de l’efficacité du traitement.
Quelques jours après le traitement, les malades se sentent généralement mieux. Les appareils de luminothérapie n’étaient à l’origine destinés qu’à l’usage de professionnels de la santé, mais se sont démocratisées depuis peu et aujourd’hui toute personnes en ressentant le besoins peut utiliser indépendamment sa propre lampe de luminothérapie. Pourtant dans le cas des dépressions saisonnières, il est conseillé de suivre un avis médical.
Certains médecins pensent qu’un éclairage artificiel important provoquerait un comportement hyperactif chez les enfants, allant jusqu’à perturber leur apprentissage scolaire.
Les effets secondaires sont très rares et peuvent se manifester chez des personnes ayant des yeux et une peau sensible, par une irritation des zones exposés à la lumière. Dans ce cas, il faut réduire le temps d’exposition.
Cependant, les troubles saisonniers ne sont pas les seuls qui peuvent être soigné par la lumière, ce traitement s’étend en effet également aux troubles de « l’horloge interne » en générale.
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